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Perspectives 2024

Quelle sera la situation économique en 2024 ?

 

Nous anticipons un ralentissement marqué dans la première partie de l’année et sommes plus prudents que le FMI.

Nous prévoyons ainsi une croissance mondiale qui passerait de 3.1% en 2023 à +2.4% en 2024. Aux Etats-Unis, la croissance ralentirait de +2.4% à +0.7%. L’activité en ZE serait quasi stable, passant de +0.5% à +0.3%. Les pays émergents verraient leur croissance passer de +4.1% à +3.6% avec une Chine dont le taux passerait de 5.2% à 3.9%.

La hausse des taux n’avait pas tant pénalisé les entreprises en 2023. La situation pourrait [LWB1] être plus difficile en 2024 lorsqu’il faudra refinancer des prêts obtenus en période «taux zéro».

Aux Etats-Unis, nous attendons un frein dans les dépenses d’investissement des entreprises alors que les plans de soutien «Biden» n’auront plus la même puissance. Le déficit budgétaire est très important et les Républicains vont vouloir refuser tout cadeau au Président sortant en année électorale.

 

Concernant le consommateur, il est clair qu’aujourd’hui, le « bas de laine » Covid n’est plus qu’un lointain souvenir et l’impact des taux élevés va peser sur les dépenses de consommation.

Si nous croyons que l’inflation est sur une pente descendante, nous n’excluons pas des rebonds ponctuels en raison de salaires orientés à la hausse et d’un «effet de base» moins positif sur les prix de l’énergie. Mais sur l’ensemble de l’année 2024, nous pensons que l’inflation dans les pays développés pourrait passer de +4.7% à 2.6%.

 

Quelle stratégie adopter pour 2024 ?

 

Nous restons constructifs sur les actifs obligataires. 2024 sera une année de baisse des taux courts et même si la courbe des taux se pentifie, la partie longue obligataire devrait en bénéficier. Mais cela ne signifie pas que ce marché sera un long fleuve tranquille. Après le fort rallye de novembre et décembre, nous pouvons assister momentanément à une hausse des rendements obligataires, à l’image de ce que les premières séances de l’année laissent augurer. Si les banques centrales devaient prendre plus de temps que prévu avant d’agir, cela pourrait exercer des pressions haussières sur le niveau des taux longs. Inversement, des baisses de taux plus précoces, ce qui n’est pas notre scénario, pourraient faire chuter les taux obligataires. Les surprises économiques auront également un effet dans un sens ou l’autre. En résumé, et comme toujours, il conviendra d’être agile et réactif en cas de pic de volatilité.

 

Concernant les actifs risqués, dont notamment les actions, nos renforcements du dernier trimestre nous ont conduit à un niveau de prudente neutralité.

 

Les facteurs positifs existent pour que l’année 2024 nous permette de créer de la valeur. Encore une fois, les baisses de taux des banques centrales sont un élément clé. Mais nous ajouterons à cela des bénéfices d’entreprise qui devraient progresser, même si c’est sur un rythme modéré, inférieur à 10%. Les liquidités sur le marché sont importantes et pourraient déclencher des vagues d’achat sur toute consolidation. Enfin, nous surveillerons de près les résultats des différents scrutins électoraux dont le dernier sera le plus important: la présidence des États-Unis. Même si les sondages peuvent encore se tromper si loin de l’échéance, ils donnent D Trump vainqueur des primaires républicaines puis de l’élection finale. Les marchés apprécient le côté «pro business» de l’ancien président même si ce dernier peut aggraver les tensions déjà vives entre Etats-Unis et Chine et si sa politique très dépensière peut être plus compliquée à mettre en œuvre vu le niveau abyssal de la dette et des déficits américains.

 

Les facteurs incitant à la prudence restent toutefois bien présents, à commencer par les niveaux de valorisation atteints par de nombreux marchés, à commencer par celui des technologiques américaines avec l’emballement, peut-être excessif, autour de l’intelligence artificielle. La hausse des taux longs pourrait rendre plus complexe le refinancement des prêts obtenus en période de taux très bas. Enfin, le ralentissement que nous attendons en première partie d’année ne pourra être sans conséquences sur les premières publications de résultats de l’année.

 

Du point de vue géographique, ce sont les marchés développés, les plus performants en 2023, que nous avons privilégié en fin d’année. Mais nous n’avons pas cédé pour autant nos positions sur les pays émergents, y compris la Chine. Les valorisations y sont modérées et les marchés émergents sont en avance de cycle en termes de désinflation et de baisses des taux.

 

Enfin, nous surveillerons les valeurs de plus petite capitalisation. En effet, ce sont les grandes valeurs qui ont largement surperformé ces dernières années, créant un historique écart de valorisation. Ces petites valeurs devraient être les premières à bénéficier des baisses de taux. Mais il faut agir avec parcimonie car la volatilité de ces titres reste élevée.

 

En conclusion, notre positionnement proche de la neutralité doit nous permettre d’exploiter tout pic de volatilité. Si le rallye devait se poursuivre, nous n’hésiterions pas à prendre des bénéfices et inversement, toute consolidation sera mise à profit pour renforcer sélectivement les positions.

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